Acouphènes : qu’est-ce que c’est et comment les gérer ?

Les acouphènes correspondent à la perception de sons comme des bourdonnements ou des sifflements sans source extérieure. Ces bruits peuvent apparaître de façon soudaine ou progressive, affectant une oreille ou les deux. Identifier leurs causes, souvent liées à l’oreille interne ou au vieillissement, aide à mieux comprendre et gérer ces sensations parfois gênantes au quotidien.

Définition des acouphènes et explication simple

Les acouphènes désignent un phénomène où une personne perçoit un bruit, comme un sifflement ou un bourdonnement, sans source extérieure. Ce symptôme affecte environ 10% de la population européenne. Ces bruits varient d’un individu à l’autre : sonneries, bruissements ou clics, souvent perçus dans une ou deux oreilles ou en tête.

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Les causes principales incluent l’exposition à des bruits forts, le vieillissement auditif ou des troubles de l’oreille interne. La majorité des cas, environ 95%, sont subjectifs, liés à des dysfonctionnements nerveux ou auditifs, et sont perçus seulement par le patient. La compréhension de la cause des acouphènes  repose souvent sur ces désordres, tandis que les formes objectives, rares, sont liées à des anomalies vasculaires ou musculaires.

Les acouphènes peuvent devenir chroniques ou occasionnels, impactant la qualité de vie, la concentration, ou le sommeil. Bien qu’il n’y ait pas de remède définitif, de nombreux traitements, y compris la thérapie sonore et la gestion du stress, permettent d’atténuer ces symptômes.

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Symptômes et perceptions associées aux acouphènes

Les acouphènes sont perçus comme des sons internes distincts—sifflements, bourdonnements, craquements ou halètements. Cette perception des acouphènes varie d’une personne à l’autre : certains ressentent un bruit aigu, d’autres un grondement sourd, d’autres encore une alternance de sons changeants selon la position ou la fatigue quotidienne.

On parle de symptômes des acouphènes lorsque ces sons sont entendus sans aucune source externe identifiable. Ils touchent une ou deux oreilles (acouphènes bilatéraux ou unilatéraux) ou semblent provenir de l’intérieur de la tête. L’intensité des acouphènes dans l’oreille fluctue : elle augmente souvent avec le stress, la fatigue auditive, ou lors de certains mouvements de la tête ou du cou. Cette évolution des acouphènes n’est pas forcément linéaire ; l’intensité ou la fréquence des sons peut évoluer sur la journée ou d’une semaine à l’autre.

La perception des acouphènes s’accompagne fréquemment de troubles auditifs associés comme une perte auditive ou une hypersensibilité aux sons (hyperacousie), affectant le quotidien. Enfin, un impact des acouphènes sur la vie quotidienne se manifeste par une gêne au sommeil, à la concentration, et à la gestion du stress, et un retentissement émotionnel lié à ces sensations auditives anormales.

Causes principales et facteurs favorisants

Les causes des acouphènes se répartissent en plusieurs grandes catégories, impliquant des éléments internes et externes à l’oreille. L’exposition à des bruits forts ou prolongés représente l’un des facteurs de risque majeurs. Qu’il s’agisse de concerts, d’outils industriels ou simplement d’une écoute intensive au casque, le traumatisme sonore entraîne des dommages auditifs qui favorisent l’apparition d’acouphènes et d’autres troubles auditifs associés. Ces traumatismes entraînent souvent des sensations auditives anormales, dont des acouphènes temporaires ou chroniques.

La détérioration liée à l’âge (presbyacousie) provoque également une perte auditive progressive. Ce phénomène engendre une perception des acouphènes, car le cerveau compense le manque de signaux, augmentant ainsi la probabilité d’entendre des sons fantômes. Les maladies auditives, telles que l’otite, le bouchon de cérumen ou la maladie de Ménière, modifient l’équilibre de l’oreille interne et provoquent des acouphènes unilatéraux ou bilatéraux.

Le stress, l’anxiété et la fatigue figurent parmi les facteurs aggravants les plus répandus. Sous tension, la perception des acouphènes s’intensifie, rendant les symptômes des acouphènes bien plus difficiles à supporter au quotidien. Enfin, certains médicaments ototoxiques, l’alcool ou la caféine, influencent la sévérité et la fréquence des acouphènes, révélant le lien complexe entre les causes des acouphènes et l’état général de santé.

Diagnostic, évaluation et distinction des types

Le diagnostic des acouphènes s’appuie d’abord sur une consultation ORL, indispensable dès que la perception des acouphènes et bruit dans les oreilles devient répétée ou invalidante. L’oto-rhino-laryngologiste commence par interroger sur la nature et la fréquence des sensations auditives anormales : acouphènes unilatéraux ou bilatéraux, intensité et apparition. Il réalise un examen médical des acouphènes : otoscopie (inspection de l’oreille), puis propose généralement des tests auditifs complets.

Les tests auditifs déterminent si une perte auditive accompagne les symptômes des acouphènes ou s’ils révélent d’autres troubles auditifs associés tels que l’hyperacousie. Ce bilan peut identifier neuropathie auditive, troubles de l’oreille interne, ou anomalies du tympan. Un acouphène plus fort que d’habitude, soudain ou pulsatil, nécessite parfois une imagerie (IRM, scanner) pour exclure causes graves (tumeurs, troubles circulatoires).

On distingue deux types d’acouphènes :

  • Les acouphènes subjectifs (plus de 90 % des cas) sont ceux où la perception des acouphènes ne concerne que le patient, souvent en lien avec des dommages auditifs ou des troubles de l’oreille interne.
  • Les acouphènes objectifs sont rares, détectés par le médecin, liés à des causes vasculaires ou musculaires.

L’analyse précise permet d’orienter la prise en charge et le traitement des acouphènes adaptés à chaque individu.

Moyens de gestion, traitements et prévention

La gestion des acouphènes commence par une évaluation médicale rigoureuse, y compris un examen médical des acouphènes et des tests auditifs réalisés par un spécialiste ORL. Ces étapes servent à comprendre la perception des acouphènes, à distinguer les différents types d’acouphènes (acouphènes temporaires ou chroniques, acouphènes bilatéraux ou unilatéraux), et à identifier les troubles auditifs associés comme l’hyperacousie ou la perte auditive.

En ce qui concerne le traitement des acouphènes, plusieurs approches peuvent être combinées :

  • Appareils auditifs : Ceux-ci améliorent la perception des sons extérieurs pour aider à masquer les bruits perçus et restaurer un meilleur équilibre auditif.
  • Masquage sonore : L’utilisation de générateurs de bruit blanc ou de sons naturels peut atténuer l’impact des acouphènes et favoriser l’habituation du cerveau.
  • Thérapies cognitives et comportementales : Ces thérapies ciblent la gestion du stress pour les acouphènes, réduisent l’anxiété et l’impact des acouphènes sur la vie quotidienne.

Pour la prévention des acouphènes, il est recommandé :

  • D’utiliser des protections auditives face à une exposition au bruit fort.
  • D’éviter certains médicaments ototoxiques.
  • D’adopter une bonne hygiène de vie, en surveillant la qualité du sommeil et la gestion du stress.

Un soutien psychologique et la participation à des groupes d’aide contribuent à alléger les répercussions psychologiques des acouphènes et à améliorer la qualité de vie.

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